dans la littérature .                


    Marie Stuart, mariée d'abord à François II, puis à Darnley, a écrit 12 poèmes d'amour pour Bothwell; L'histoire de ces poèmes est chaotique : enfermés dans une cassette d'argent, cadeau de François II donné à Bothwell par Marie, ils furent détruits par Jacques VI. Une copie de ces poèmes, conservée à la Bilbliothèque de Cambridge, a été publiée par V-L Saulnier en 1952, et reprise par Maurice Rat dans la biographie qu'il a donnée de la princesse (Bruxelles, Brepols, 1959)

    Voici un de ses sonnets :

Mon amour croît et plus en plus croîtra
Tant que vivrai, et tiendra à grand heur
Tant seulement d'avoir part en ce coeur
Vers qui enfin mon amour paraîtra.

Si très à clair que jamais n'en doutra,
Pour lui je veux faire tête au malheur,
Pour lui je veux rechercher la grandeur,
Et faire tant que de vrai connaîtra

Que je n'ai bien, heur ni contentement
Qu'à l'obéir et servir loyaument
Pour lui j'attends toute bonne fortune,

Pour lui je veux garder santé et vie,
Pour lui vertu de suivre j'ai envie,
Et sans changer me trouvera toute une.

 
                                                                                                         Marie Stuart        

Les adieux de Marie Stuart
Das Lied Les adieux de Marie Stuart von Richard Wagner

Les adieux de Marie Stuart

WWV: 61

Texte: Pierre Jean de Béranger (1780-1857)

Composé en Mars 1840 à Paris

Pour Soprane et piano

Tonalité : Fa majeur

Andante con moto




Texte

Adieu, charmant pays de France
Que je dois tant chérir!
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! Te quitter c'est mourir!

Toi que j'adoptai pour patrie
Et d'où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir.

Le vent souffle, on quitte la plage,
Et peu touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n'a point soulevé les flots!

Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime,
Je ceignis les lis éclatants,
Il applaudit au rang suprême
Moins qu'aux charmes de mon printemps.

En vain la grandeur souveraine
M'attend chez le sombre Écossais;
Je n'ai désiré d'être reine
Que pour régner sur des Français.

France, du milieu des alarmes
La noble fille des Stuarts,
Comme en ce jour, qui voit ses larmes,
Vers toi tournera ses regards.

Mais, Dieu! le vaisseau trop rapide
Déjà vogue sous d'autres cieux;
Et la nuit, dans un voile humide,
Dérobe tes bords à mes yeux!

Adieu, charmant pays de France
Que je dois tant chérir!
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! Te quitter c'est mourir!




Plaintes de Marie Stuart

Poême de (1755-1794)
mis en musique par Johann Paul Martini (1741-1816). [duo]


 En vain de ma douleur affreuse,
 Ces murs sont les tristes échos!
 En songeant que je fus heureuse,
 Je ne fais qu'accroître mes maux!
 A travers ces grilles terribles,
 Je vois les oiseaux dans les airs;
 Ils chantent leurs amours paisibles,
 Et moi, je pleure dans les fers!

 Quel que soit le sort qui m'accable,
 Mon coeur saura le soutenir,
 Infortunée et non coupable,
 Je prends pour juge l'avenir,
 Perfide et barbare ennemie,
 L'on détestera tes fureurs,
 Et sur la tombe de Marie,
 La pitié versera des pleurs!

 Voûtes sombres, séjour d'alarmes,
 Lieux au silence destinés,
 Ah! qu'un jour passé dans les larmes,
 Est long pour les infortunés!
 Les vents sifflent, le hibou crie,
 J'entends une cloche gémir.
 Tout dit à la triste Marie:
 Ton heure sonne, il faut mourir!

Auditorium du Louvre


Retour
>