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  Ham







Ham par Gomart Charles, son fidéle historien et citoyen d'avant 1917

Le fort du Connétable !
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Ses prisonniers
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La haute antiquité
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Le moyen âge
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Les églises et oeuvres

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Napoléon III
                                          en prisonnier
en Badinguet ( Badinguet, natif de Annoy, déporté en Nouvelle Calédonie, mort sur l'Ile des Pins)

                              


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                     Gravure du Fort du XV1ème siècle.                   L'ancien beffroi qui portait la devise: un dieu, un roy, une foi, une loi !


Le fort . Image provenant de la collection personnelle de M Jacques Henri Lefèvre

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La pierre qui pousse

La Pierre qui Pousse

L'Ouvrage : Antiquités et Monuments de l'Aisne cite la Pierre qui pousse à Ham comme trace du peuplement de l'age du Bronze.

Extrait de Antiquités et Monuments de l'Aisne écrit au XIXème siècle: page 109:

"Pour bien établir que les hommes ont fait voyager ces monuments par nos campagnes, ce qui sera prouvé géologiquement, il faut , n'ayant qu'une autre pierre fichée à étudier sur notre sol départemental, aller chercher un exemple étranger de pérégrination sur la limite d'un arrondissement de ]a Somme, celui de Péronne qui fait partie intégrante du Vermandois et touche immédiatement à l'arrondissement de Saint-Quentin, La Pierre qui pousse, bloc de grès haut de 2m,50, large de 1mètre et demi, épais d'environ 0m,50, s'élève, non loin de Ham, dans la prairie qui borde le canal. On ne sait quelle est sa profondeur en terre. La figure montre groupés autour du monolithe quelques grès de moindre taille, Or le terrain au milieu duquel on l'a assis est un banc d'alluvion moderne, mélangé de tourbes et qui se trouve en contact immédiat avec la formation de craie secondaire; aucun gisement de grès ne se constate à une distance moindre de deux kilomètres. La Pierre qui pousse a donc accompli un voyage d'une grande demi-lieue. Dans le pays on la nomme aussi Pierre tournante parce qu'elle fait, dit-on, un tour sur elle-même chaque année pendant la nuit de Noël. Gargantua est encore pour quelque chose dans la légende; un jour qu'il parcourait cette contrée, il senti une légère piqûre à son pied, ôta son sabot et en fit tomber dans le marais cet infinitésimal petit caillou. Souvent à minuit, le . voyageur attardé frissonne en entendant la Pierre qui pousse se lamenter et gémir. Des fées dansent là leurs rondes infernales, et le crépuscule les dissout en vapeurs diaphanes. On la nomme Pierre qui pousse parce qu'elle a paru grandir en hauteur depuis que le canal a assaini le marais dont le sol s'est naturellement affaissé '. ."


Le Général Foy


Maximilien Sébastien Foy est né à Ham le 3 février 1775. Cependant, une tradition veut qu’il soit né à Pithon dans l’Aisne. Sa mère aurait en effet accouché dans une maison de cette commune au cours d’une promenade. Son père, ancien militaire, fut directeur des postes de Ham avant d’en devenir le maire. Il meurt alors que Maximilien n’a que 4 ans. En 1785, il entre au collège Saint-Nicolas de Soissons et s’y montre brillant. En 1789, il passe avec succès le concours d’entrée à l’école d’artillerie de La Fère. Ses études terminées, il est affecté, en septembre 1792, à l’armée du Nord avec le grade de lieutenant en second. Dès lors, il sera de toutes les campagnes militaires jusqu’en 1815.

Toutefois, il est arrêté en avril 1794 pour modérantisme et envoyé devant le tribunal révolutionnaire. Il ne doit la vie sauve qu’à la chute de Robespierre le 9 Thermidor. Réintégré dans l’armée, il se fait remarquer à plusieurs reprises et devient chef d’escadron en 1797 sur recommandation de Moreau. En 1798, il refuse de devenir l’aide de camp de Bonaparte et ne sera pas de la campagne d’Égypte. Colonel en 1800, il est réputé être un officier républicain hostile au coup d’État du 18 Brumaire. En 1802, il vote en effet contre le Consulat à vie. Relégué alors dans des postes secondaires, il n’en est pas moins fait chevalier de la Légion d’honneur l’année suivante. Inquiété un temps pour sa supposée participation dans le complot de Cadoudal, il ne s’en sort que grâce à l’amitié que lui porte le général Marmont. À la fin de l’année 1807, il sert au Portugal. Général de brigade en novembre 1808, il est fait prisonnier par la milice portugaise, puis libéré par les troupes françaises. Grièvement blessé en 1810, Masséna le charge la même année d’exposer à Napoléon la situation des troupes françaises devant Torres Vedras. L’Empereur découvre alors les vrais qualités de Foy et le nomme général de division. Il repart ensuite pour le Portugal puis pour l’Espagne où il se distingue notamment à la bataille des Arapilles en juillet 1812. En 1814, il est de nouveau blessé à Orthez. À la suite du débarquement de Napoléon à Golfe-Juan le 1er mars 1815, Foy rallie l’Empereur et participe à la bataille de Waterloo.

En 1807, le général Foy s’était marié avec Elisabeth Augustine Daniels, belle-fille du général Baraguay d’Hilliers, avec qui il a eu 7 enfants dont 2 meurent en bas âge.

S’il s’était rallié à Louis XVIII, après la première abdication de Napoléon, son attitude lors des Cent-jours lui vaut d’être privé de tout commandement militaire sous la Seconde Restauration. C’est ainsi qu’il embrasse la carrière politique. Il se présente à la députation en août 1815 à Péronne et à Saint-Quentin, mais il est battu alors que d’autres libéraux font leur entrée à la Chambre des députés comme La Fayette ou le général Sébastiani. Prenant son mal en patience, il rédige alors son Histoire de la guerre de la Péninsule sous Napoléon. Avec la dissolution de la Chambre Introuvable en 1816, de nouvelles élections sont organisées et le général Foy est désigné comme candidat du parti libéral, toujours pour Péronne. Mais, il est de nouveau battu, le parti libéral étant alors fort diminué. En 1819, la Chambre est renouvelée par cinquième et des élections partielles sont organisées. Cette fois-ci, Foy opte pour le département de l’Aisne, il a une propriété à Pithon, et se présente à la députation. Il mène une campagne de terrain, se rend notamment dans les communes de Vervins et de Laon, visite les personnalités comme Merlin de Thionville ou Caulaincourt et active ses relations. Cette activité lui permet de se faire élire dès le premier tour avec 622 voix sur 1 089 votants. À la Chambre, il se montre brillant orateur et devient l’un des chefs de file de l’opposition libérale. En 1824, son mandat ayant expiré, il se représente à la députation. Il est réélu à Saint-Quentin, Vervins et Paris. Le document présenté ci-dessus, une lettre adressée à un destinataire inconnu demeurant à Saint-Quentin (le nom et l’adresse complète ont été découpés), illustre cette élection de 1824 et le choix du général Foy pour la circonscription de Vervins.

Il ne termine pas son mandat car, malade, il décède à Paris le 28 novembre 1825. Lors de ses obsèques, le cortège funéraire est suivi d’une foule immense qui rassemble notamment des opposants au régime, des personnalités politiques, littéraires ou artistiques dont le duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, Châteaubriand, Benjamin Constant ou encore David d’Angers.

le 8 fevrier 1824

 

Mr de Pompiere venait de sortir de chez moi,

Monsieur, lorsque j’ai reçu votre lettre. Je ne peux

que vous repondre ce que mon digne collegue a

du vous écrire lui-même, savoir que ma

candidature est à Vervins. C’est sur cet arrondis-

sement que les agents de l’administration dirigent,

non sans quelque succès, leurs efforts les plus actifs

et les plus persévérants, afin d’empecher la véritable

opinion électorale de se manifester. Jamais cependant

l’ordre de choses légal et constitutionnel sous lequel

nous vivons n’a été plus menacé. Esperons que

dans notre Département, comme a paris, comme dans

le reste de la France, les amis de la liberté sentiront

la nécessité de porter à la chambre une majorité

nationale qui conserve intacte la charte par

laquelle sont garantis les intérêts et les droits des

Citoyens.

 

Je vous prie, Monsieur, de recevoir l’assurance

des sentimens de parfaite considération avec

lesquels j’ai l’honneur d’être

Votre dévoué serviteur

M. Foy