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  Brouchy

Histoire

 

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Actualité en chiffres

Canton                  :

Code postal         :80

Surface de la commune :

Population           :

Evolution de la population  depuis les archives communales

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Maire

 

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L' Histoire d'après l'Abbé Decagny 1867



BROUCHY,

Brouchy, Brociacum et Bruciacum, est désigné sous la dénomination de Bruci en 1135, Broci en 1169. Brouci en 1355, puis Bruchy et Brouchi dans les siècles suivants, Il est situé à 4 kilomètres sud de Ham, s ur la limite du département vers l'Aisne et l'Oise, au milieu de belles prairies qu'arrose le ruisseau de Bayne ou Beyne.
L'origine de ce lieu apppartiendrait à l'épouque gauloise, si l'on peut en rapporter l'étymologie au mot celtique Bruch, qui signifie marécage, endroit bas et humide.
C'est bien dans un site de cette nature que s'élevèrent les premières habitations de Brouchy : elles n'avaient pas à craindre d'inondations sur les bords de la Baine, filet d'eau presqu'imperceptible qui a donné son nom à la vallée qu'il parcourt. Cependant, il faut le reconnaitre avec impartialité, ce village serait moins ancien, d'après l'étymologie, aussi vraisemblable, tirée des mots latins Brucia pour Bruscia et peut-être Bruc indiquant l'endroit couvert de Broussailles et d'ajoncs où il s'est établi primitivement.
Toutefois on retrouve les traces d'une assez haute antiquité dans l'intérieur mème de l'église, dédiée à St-Martin et reléguée à l'extrémité du nouveau village qui s'est rapproché du château, vers le nord. La nef, seule partie conservée de l'édifice religieux primitif, offre dans ses formes lourdes el massives tous les caractères de l'architecture romane presque primordiale. Les bas cotés et le choeur sec composent de constructions, ou de restaurations beaucoup plus modernes. Le tableau du maître-autel est le seul objet digne de remarque : c'est une toile assez distinguée représentant l'adoration des Mages.
Le premier monument historique où il soit fait mention de Brouchy est une charte du 1O avril 1135, concernant une terre et une hostise accordées à l'abbaye S'-Eloi de Noyon au village de Brouchy :terram et hospitem unum apud Bruci. Une bulle du pape Innocent 11 confirma cette donation et celle de sept autels donnés au même monastère. La dîme de celle paroisse appartenait pour les deux tiers à l'abbaye de Prémontré, et pour l'autre tiers à celle de Fervaques, qui avait le patronage de la cnre occupée, à la fin du dernier siècle, par M. Martin Thévenart. On trouve en effet un accord, en date de 1299, entre les religieuses de Fervaques et la commune de Bouchy sur' le cimetière dudit lieu !.
La Fabrique possédait un petit fief relevant du domaine.
Cette commune avait assurément obtenu son affranchissement dès le XIIIe siècle. Car dans une charte de 1210 des archives de l'abbaye de Corbie, relative à un échange fait à Margères avec les religieux d'Arrouaise, est cité le mayeur de Brouchi : major de Brouci et A1aretus miles de Brouci. II y eut d'anciens seigneurs du nom de Brouchy qui eurent même le titre de comtes à l'époque du XIIIe siècle. Ils sont principalement rappelés, comme il suit, dans l'histoire manuscrite de Chauny du P. Labbé et au cartulaire de Prémontré dès 1163.
En 1170, Raoul de Brouchy, chevalier, confirme à l'abbaye de Ham la terre de Brouchy.
- Hugues de Brouchy, chevalier, approuve la remise de dix sols de rente que devait l'abbé de Ham pour la même terre,
- Gautier de Drouchy, chcvalier, cst présent en 1177 à la donation du bois de Collezy faile par Odon, seigneur de Ham, aaux chanoines de sa ville et à ceux de Prémontré; et en 1191, dans une transaction de la comtesse de Vermandois avec les chanoines de Paris pour l'avouerie de Viry.
En 1203, d'après l'abbé Josse, Robert, dit Alard, chevalier de Brouey, souscrit:
1è) un accord avcc Simon, abbé d'Arrouaise, au sujet du prieuré de Margères;
2è)et en 1205, une charte en faveur de Longpont;
3è)et en 1210, l'échange d'Odon au prieuré de ,Margères.
En 1223, au nombre des seigneurs qui devaient foi et hommage à la châtellenie de Ham sont mentionnés: Jean, comte de Brouchy; Godde de Beauvois, sa mère; Gaudefroy de Brouchy et la femme de Gobert de Brouchy . - En 1282, Pierre Lemoine de Bronchy vend son manoir aux religieuses de Fervaques. - En 1303, Jean, chevalier, seigneur de Brouchy, aliéna des terres pour doter un hôpital de treize pauvres veuves, en béguignage, à St-Quentin. - En 1341, Pierre de Broucby donne un dénombrement ainsi intitulé: " Vechi le dénombrement qne Pierres de Broucbi, escuiers, fait de sa terre de Falvy le meldeux qu'il tient du roy___.
Les seigneurs du nom de Brouchy semblent disparaître à dater de cette époque, quoiqu'on cite en 1409 Jean de Rrouchy, père de Galehaud.
D'autres familles occupèrent dès lors la seigneurie de ce lieu divisée en plusieurs fiefs dont, les principaux, sans parler d'Aubigny, étaient ceux du Pré et du Metz, en dehors du village. Comme Ies possesseurs divers de ces fiefs prenaient le titre de seigncurs de Brouchy , on ne peut que Ies rappeler confusément aux dates où ils ont vécu. L'historien de Chauny en continue la filiation par les seigneurs du fief dit Le Pré, où s'élèv encore un châteaau modcrne dont une enceinte d'étangs el de fossés semblent défendre les abords, comme aux siècles du moyen-âge .
Dans une charte de Philippe rv, cn faveur de Notre-Dame de Ham {déccmbre 1330}, on lit: en la justice dc Monseigneur de Maunies à Brouchi .
En 1373, paraît Drieux d'Estinchot (alibi d'Estinchet de Fieffes), dit Galehaut, dans l'aveu d'un fief à Quivières duquel est tenu celui de Geoffroy, chevalier, seigneur du Mez à Brouehy . Ce dernier, dont on trouve encore un aveu en 1375, est ainsi rappelé : « plus l'homaige de mesires Geffrois seigneur en dehors de Brouci; Godefrois Ii blons baulx (tuteur) de se femme et enfans,.. ." (Voir'Quivières).
En 1376 et 1388 est de nouveau mentionné Galehaut d'Estinchot de Drieux, pour son fief d'Eslincho, ceux du châtean du Mez et de Pré et 90 jour'aux, avec redevaoces de XIIII capons et XII fouaches (galettes). Guillaume de Herbusterne lui devait l'honmage pour des terres à Quivières; et il s'intitule chevalier, seigneur de Brouehy, par sa femme dame Marie de Pottes qui, avec sa fille Jeanne, donna en 1414 un dénombrement de son fief du Pré.
En 1415 , aveu de Guillaume de Vanchy, seigneur du Pré par sa femme Marie de la Touruelle, veuve de Guillaume d'Herbuterne. En 1420 parait Jean de Fricourt (appelé incorrectement Tricourt par le P. Labbé) qui avait donné son nom à l'un des fiefs de Brouchy et dont la famille est mentionnée tome 1 page 38.-1. II eut pour successeurs: Antoine 1er et Antoine Il de Frieourt, écuyers, ses fils et petit-fils en 144O et 1485.
Ce dernier vcndit en 151O son fief du Prez à Gérard Langlois, écuyer. Les autres fiefs dits du Metz, de Fricourt, de Caulin à Follie, Planquette, du Caisnel, ete., passèrent successivement à Louis d'Aquinvilliers, à Omer de Hangre, de Contalmaison, à Yolande de la Caurie, mariée à Jean d'Aquinvilliers, conseiller au parlement de Paris en 1556, à Jean de Bussy, héritier d'Hélène de la Caurie en 1571, etc.. De Montigny, qui a écrit la vie de St Eloi, possédait aussi un fief seigueurial à Brouchy.
, Ces différents fiefs paraissent dès lors avoir été absorbés par la seigneurie du Pré, acquise en 1510 par la famille Langlois, originaire de Normandie et qui a produil ses titres de noblesse depuis 1526. Elle avait pour armes : de gueules à 2 cbevrons d'argent, accompagnés de 3 trèfles d'or, posés 2 et 1. Gérard Langlois, acquéreur de la seigneurie du Pré, eut pour successeur Jean, son frère, écuyer en 1526; Philippe, écuyer en 1540; Jean, deuxième du nom, en 1559; Gédéon, seigneur du Pré et de Brouchy, en 1009; Jacques de Langlois, écuyer, seigneur de Brouchy el du Pré, en 1664. En 1631, une demoiselle Langlois épousa Jacques de Lagrenée.