M et Mme Louis Trémolières                                                             Le  15 Novembre 2002

BP2

02520 Flavy le Martel

TEL  03 90 29 09 83    

 Mail : louis.tremolieres@Wanadoo.fr

 

                                                                                  

Monsieur le Président du Conseil Général de l’Aisne : Yves Daudigny

                                                                                  

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Cher Monsieur 

 

           

Votre qualité d’élu politique doit vous mériter beaucoup de considération et un peu d’attention de la part de vos concitoyens, et je suis de ceux qui ont la faiblesse d’accorder encore un peu de crédit à cette espèce en voie d’extinction. Elle devrait aussi vous inciter à la prudence et à l’objectivité. Il n’est pas sain, en effet, en République, que, fort d’un droit d’écriture dans un périodique financé par les deniers des contribuables, le vainqueur des élections ne voie que ce qu’il veut voir et invoque des disparus pour les ranger dans son camp.

Je  suis, en effet,  de ceux qui pensent que Victor Hugo  n’aurait pas apprécié votre récupération et votre manipulation des chiffres et sondages.

Victor Hugo aimait venir dans l’Aisne et il en a laissé des croquis admirables. Il aimait certainement quelque chose que vous ne représentez pas. Car il s’intéressait au fond des choses et pas à la superficialité, à la légende des siècles pas à l’enseignement dogmatique, à l’exigence  pas à la satisfaction béate, aux difficultés des gens et non aux propos de cour..

Vous voulez passer au Ripolin des réalités que même les Journalistes constatent à leur corps défendant, vous proclamez, tel le docteur Coué, que chaque matin, grâce à vous, nous allons de mieux en mieux. . Hélas !

Il n’y a guère besoin de venir essayer de vous déniaiser ; la politique pose d’elle-même les œillères les plus épaisses,  mais il y a collectivement un besoin que cela change !

Victor Hugo était un homme de vrai changement, qui savait que la dignité passe par le respect des choses et des hommes. Ce courage, l’aurez vous, en publiant ce droit de réponse ? L’aurez-vous aussi, en reconnaissant que les politiciens ont été les premiers fabricants de misère dans notre contrée, les plus grandes parties prenantes dans le désarroi des gens d’ici ? .

Si les habitants  déclarent spontanément qu’il ne fait pas bon vivre ici, aurez vous le courage de dire pourquoi ? , plutôt que de dire, comme dans la cour des maternelles : c’est pas vrai !

Ce que les gens attendent, sans doute avant tout, c’est simplement un peu d’ honnêteté intellectuelle . Ce serait déjà un soulagement et Hugo s’en réjouirait avec Cosette et bien d’autres opprimés .

  

Votre lecteur attentif qui aime tout ce que Hugo aimait ici.

                               Louis Trémolières

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