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LES GALLO-ROMAINS .


Entre les hypothèses des chercheurs de la préhistoire, la vision des vestiges laissés et les brumes des connaissances historiques, l'imagination de chacun est appelée à combler les interstices obscurs. Astérix, Obélix et leurs créateurs ont réalisé une résurrection ludique proche du véridique sinon du vrai. Les preuves attestent, en tout cas, que de 1400 avant J.C jusqu'à l'arrivée des Romains et la mention par Ptolémée de l'existence de notre contrée parmi le monde connu, nos ancêtres vécurent dans un cadre raffiné et équilibré. L'écriture n'était pas le fondement de la société et ce fait seul, vu d'une époque où les médias ont confondu liberté d' informer et information libertaire, la rend sympathique et conviviale. Le pâtre et le paysan vivaient au milieu de sa famille élargie, à l'abri de buttes et de leurs feux. Les divinités cohabitaient pacifiquement et des hommes étaient appelés à des fonctions religieuses. Une mémoire collective avait pris racine et la généalogie des patriarches gravait les cellules cérébrales des jeunes dès le plus jeune âge. Le fil ne reposant sur aucun écrit dut être étiré fidèlement pour que, au dix neuvième siècle, il soit rapporté que Saint-Quentin fut fondée par RHOMUS ou RHOMAUS, 17ème roi des Gaulois qui devait vivre vers 1440 avant notre ère .......
Vers l'an 200 avant JC, un évènement lointain provoqua un cataclysme radical. L'Empire de Chine dont le niveau de vie était à cent lieues du nôtre acheva l'ouvrage que les cosmonautes aperçoivent encore à l'oeil nu de leur capsule: la grande muraille. En Occident, les éléphants d' Hannibal effrayèrent l'Espagne, la Provence et le Latium en vain et Carthage finalement passa sous le joug de Rome. L'univers grec pourtant à son apogée, à cause de la funeste alliance des successeurs d'Alexandre avec les puniques, connut le même sort. Moins étonnant qu'il n'y paraît quand on connaît aujourd'hui l'affliction que vivent les fonctionnaires affectés au nord de la Loire, le Vermandois est plus proche des steppes et de la Mongolie que de la Méditerranée. En effet, les premiers tremblements vinrent de l'Est. Une tribu de Belges pénétra dans notre zone, apportant vraisemblablement l'orge et la technique du malt nécessaire à la bonne bière. La qualité de la terre, l'eau et la bonne température de nos hivers firent le reste pour donner aux fruits de la vigne qui poussait chez nous en sa limite nord extrême une concurrente redoutable. Pas sitôt tirée, la boisson mousseuse fut ingurgitée par les Cimbres qui n'eurent que le temps de préparer la cuvée des Teutons. Cette dernière peuplade, poussée par d'autres, fut appelée par le destin à un rôle particulier puisque, deux mille années après leur premier passage, l'évocation de ceux ci ranima en chacun, dès la vue des casques à pointe un subconscient stupéfié par la brutalité et le sens de l'obéissance.
Pillards comme les autres, ils avaient, en plus, une manière de faire indélébilement teutonique qui sacralisait la force et bafouait le droit. Les Teutons crurent pouvoir dominer l'univers et affrontèrent Rome jusque dans son sanctuaire. Comme leur Führer fut vaincu à la bataille d'Aix-en-Provence, cette funeste envahisseuse implosa et quitta la scène pour quelques temps. Amenés par les Teutons, des cousins germains avaient pris rang dans le chapelet des invasions, si bien que la civilisation gauloise, qui n'était qu'une imbrication de peuples attachés à leur sol et avec des croyances voisines, optera progressivement pour l'empire du Sud.
Le peuple celte, maître du feu et du fer, n'apporta pas son adhésion au modèle germanique et se trouva plus en communauté de pensée avec les Romains, non les légionnaires stupides mais avec les vrais Romains. Virgile, auteur des Bucoliques et des Géorgiques, fut le plus grand de ses poètes et mérite le titre de premier citoyen d' honneur de notre région. L'abbé Coliette qui rédigea le premier ouvrage sur l'histoire du Vermandois en 1758 mit en exergue la citation du grand poète latin.

"Salve, magna parens frugum, Viromandua tellus,
tibi res antiquae laudis & artis.
Ingredior, sanctos ausus recludere fontes"
        Géorgiques Livre 2 ver 173
Oh Sainte, mère de grands fruits, terre du Vermandois ,
de grande potentialité : à toi la pratique antique des laudes .
Laisse pénétrer les saintes fontaines"

La référence à Virgile n' avait aucune portée historique car ces vers étaient connus de tous les lettrés du temps et chacun savait que ce n'était pas le nom du Vermandois qui figurait dans la version originale. Toutefois, l'emprunt à Virgile valorisait indiscutablement, aux yeux des lecteurs de ce temps, l'affirmation d'une communauté d'amour de la terre et de ses beautés par delà les siècles. Nous aurons par la suite à reparler de Coliette et de son ouvrage mais il nous faut remarquer, dès son entrée en lice, l'esprit très particulier de l'époque où il écrivit. Sous la présentation savante, on découvre vite un polémiste sourcilleux, souvent imbu et suffisant, qui semble en guerre contre des hérésies. Dans ce climat, toute inflexion de la réalité trouvait un bien-fondé idéologique qu'il est bien difficile de comprendre aujourd'hui. Les raisons invoquées par l'orthodoxie historique de la conquête des Gaules par Jules César sous-estiment toutes l'aspect subjectif de cette opération militaire : César n'aurait engagé les légions que pour  "pacifier " des régions barbares ou pour assurer la route de l'étain vers l' Ecosse et l'Irlande ! .

En vérité, Rome et Jules étaient plus fins que cela !
La richesse et la beauté de nos terres étaient bien connues de nos voisins et un commerce florissant existait depuis longtemps. Les tribus qui les peuplaient étaient certes turbulentes et fières mais une majorité de celles-ci vivaient déjà sous les lois romaines ou bien avaient fait allégeance. Ce qui intéressait Jules et le Sénat romain était d'opérer une conquête assez facile, qui assurerait des réserves de blé pour Rome atteignant le million d'habitants, hors de portée de l'Orient, certes sous contrôle, mais où l'influence de la civilisation helléno-macédonienne damait le pion à l'hégémonie latine. Par-dessus tout, la conquête militaire était la meilleure source d'audimat connue au Sénat pour un jeune général ambitieux. César va donc programmer sa guerre en parfait stratège des relations publiques et en grand technicien des médias. Son ouvrage littéraire n'a, de ce fait, rien à voir avec un dossier de communiqués de bataille, ni avec un traité de stratégie militaire, ni avec un journal de bord. Rien de bien précis n' y figure et pourtant il ne cesse d'être lu et relu par tous les historiens à la recherche de notre passé.
Relisons donc le livre deux qui relate la seconde campagne, soit en 57 avant JC. La Guerre des Gaules s'est trouvé ainsi être le premier ouvrage parlant de nous.
Après sa première année de campagne en 58 av JC, dont l'objectif était de protéger la Franche-Comté , la Bourgogne et la Suisse, déjà alliées à Rome contre les Germains et les Suèves qui, quittant les plaines d'Alsace, voulaient voir la mer, César publia son premier livre et laissa ses troupes se reposer près de Dijon. La tribu voisine était celle des Rèmes dont le sanctuaire était la montagne de Reims . Coincée entre la Rome puissante au sud et les belges au nord et à l'ouest, un choix s'imposait et Iccios et Andocumborios, nommés pour la circonstance représentants du peuple rème, vinrent eux-mêmes déclarer leur alliance à César qui, avec le printemps, remettait ses troupes en marche pour de nouveaux pillages.
Les Rémois indiquèrent clairement que le Soissonnais qui abritait un peuple frère conspirait avec l'ennemi et que les Belges du nord avait l'appui des Germains situés à la droite du Rhin. Le plan de campagne fut ainsi tracé par la traîtrise. César comprenait vite et agissait pareillement .
L'effectif ennemi fut chiffré comme suit sur la base des déclarations rémoises :

Tribus
Effectifs
Bellovaques   Beauvais
100 000
( dont d'élites
60 000)
Suessions
50 000
Nerviens     entre Escaut et Sambre
50 000
Atrébates    Artois
15 000
Ambiens
10 000
Morins    Boulogne
25 000
Ménapes    Embouchure Escaut
7 000
Calètes   Normandie Nord
10 000
Véliocasses     Vexin
10 000
Viromandues    Vermandois
10 000
Atuatuques
19 000
Condruses      Ardennes
Eburons
Caeroesi
Pémanes
40000
TOTAL
346 000


Ce chiffrage n'avait rien d'un recensement et évaluait la population en situation de prendre les armes beaucoup plus que des armées régulières. Les Bellovaques et les Suessions étaient " donnés " comme le risque majeur. Il n'en était rien mais les Rèmes comme César savaient déjà exploiter les statistiques qui sont la troisième forme du mensonge. Rome disposait de quatre légions aguerries et de quatre nouvelles, soit 40 à 48 000 véritables soldats répartis en cavaliers numides, archers, frondeurs et la troupe.
Prétextant des troubles et des préparatifs d'agression de la part des Belges qui commençaient à se grouper autour de la Fère, César passa au nord de l'Aisne et installa son camp au delà de la rivière surmontée d'un pont. Il laissa, sur la gauche du fleuve, Quintus Titurius Sabinus avec six cohortes. Bibrax constituait une place fortifiée à l'extrémité du périmètre des Rèmes . Les Belges s'en approchent et attaquent les remparts . De nombreuses polémiques débattent encore sur la localisation de Bibrax. Si ce n'était pas Laon , c'était un des plateaux voisins . Averti, César lance en avant, de nuit, des troupes légères. Les Gaulois pris par devant et par derrière contourneront l'obstacle par le sud pour se poster face au camp de César. Les feux, placés sur les sommets du massif qui dominent, s'étaleront sur 12 kilomètres. César reconnut qu'il commença par surseoir à la bataille, puis calcula que cette troupe ne devait pas être supérieure en nombre à la sienne. L'habilité de César fut après de laisser les Belges descendre vers la tête de pont et de la contourner en mettant les pieds dans l'eau. Profitant du pont, les cavaliers firent des incursions dans les lignes arrières de la troupe embourbée pendant que les frondeurs et archers faisaient, de l'autre rive, un carton. Il n'en fallut guère plus pour que la glorieuse coalition rebrousse chemin avec des airs de débandades.
Les cavaliers numides se firent une joie d'étriper les fuyards et revinrent le soir au camp prudemment . César, fort de cette victoire, ordonna, dès le lendemain la marche forcée sur la capitale des Suessions . Pour conquérir la place, il fait monter à l'assaut les archers derrière des panneaux de bois et de peau légers que les autochtones n'avaient jamais vus auparavant. Le combat fut si bref que les Suessions obtinrent grâce pour leurs vies au prix de la prise en otage des deux fils du roi Galba. Les Bellovaques pourtant si nombreux sur la table d'effectif, regroupés dans leur capitale( lieu indéterminée mais entre Compiègne et Creil), furent encore moins ardents et dès que l'armée fut en vue de Bratuspantium, les vieux, puis les femmes et les enfants sortirent en tendant les mains.... Comme la région était riche, César prit six cents otages .Il ne restait plus que 176 000 hommes à soumettre.

Les Ambiens n'obligèrent pas César à traverser tous les plateaux picards entre Oise et Somme, ils se "hâtèrent" de faire soumission complète et vinrent dire pis que pendre des Nerviens, ces voisins du Nord qui ne buvaient pas de vin, rejetaient les produits d'importation et ne portaient pas de bijoux.
D'un point que nous situerons entre Montdidier et Roye, les Romains partirent attaquer les Nerviens . Cela prit trois jours de marche, dit Jules César, et la position des troupes coalisées fut connue lorsque la longue cohorte arriva à 15 kilomètres de la Sambre.
Pendant tout ce trajet de 120 Km, l'armée romaine contourna le Vermandois par le sud en longeant l'Oise. Du haut de nos collines et des buttes, nos ancêtres virent passer les légions et firent d'intéressantes observations. Au chapitre des interrogations posées pour l'éternité, se trouve celle de savoir pourquoi César ne coupa pas au plus court au travers de notre région. Il passa prudemment au large et les Viromandues constatèrent :

a) que les légions avançaient séparément , suivies chacune par la cohorte de leurs bagages et fourbi de campagne
b) que la cavalerie légère redoutable pouvait être très gênée dans les terres de bocages aux nombreuses haies.

Ces deux indications, communiquées aux Nerviens, déterminèrent le moment et le lieu de la bataille. Bien que les Atuatuques ne soient pas arrivés, l'ordre de bataille fut donnée. César venait juste d'installer son camp sur une hauteur dominant la vallée mais, en vieux renard, venait juste d'adopter une progression plus resserrée, en regroupant les six légions en tête de colonnes avec les "impedimenta" (bagages) précédant les deux légions fraîchement constituées. La colonne était encore étirée et les cavaliers de reconnaissance traversèrent le fleuve. La cavalerie belge passa à l'attaque pour faire diversion et fixer l'ennemi, le gros des troupes attendait caché à la lisière des bois de voir arriver le début du convoi des bagages. A ce moment-là, la forêt se mit à courir, passa la rivière et remonta vers le camp romain.
César, débordé, reconnut dans son livre qu'il ne dut sa victoire qu'à l'expérience de ses capitaines qui surent pallier l'absence de commandement. Sur l'aile gauche des Romains, la 9ème et la 10ème légion firent face aux Atrébates et les refoulèrent sous une pluie de javelots jusqu'au fleuve. Les Viromandues devaient être logiquement sur le flanc gauche des Atrébates et affrontèrent la 8ème et la 11ème légion. Le combat était numériquement équilibré mais Rome figurait dans une catégorie de professionnels et les nôtres chez les amateurs. Nos combattants furent également repoussés jusqu'au fleuve. Sur la droite, les Nerviens firent un combat superbe et pénétrèrent même dans le camp retranché romain. La cavalerie errait, le flanc gauche était immobilisé, le front droit flanchait. Les cavaliers gaulois trévires, alliés de Rome, s'avisèrent que la paix des braves ne leur serait pas consentie et tournèrent casaque.
César ne dut son salut qu'aux deux dernières légions qui vinrent rétablir la supériorité numérique qu'il s'était bien assuré depuis le départ. Dans aucune autre page de la conquête des Gaules, César n'avoua avoir été aussi près de la défaite et en opposition avec des combattants aussi héroïques. L'hécatombe fut à la hauteur de l'âpreté du combat et César présenta au peuple de Rome comme une largesse le fait de laisser la jouissance de leurs terres aux quelques survivants. A lire entre les lignes, chaque citoyen de la ville-éternelle comprenait que des terres innombrables se trouvaient vacantes. La fin de la campagne consista à asservir l'Artois et à confier tous les territoires à la puissance romaine. César faisait des campagnes dans un but simple : celui de mettre en place une administration qui devait lui rapporter cinq cent mille sesterces par an. Quoique la conversion soit hasardeuse, c'est un impôt de près de 50 millions de livres du 18ème siècle, près de 5 tonnes d'or, qui, bien sûr, allait peser beaucoup plus sur les petits perdants que sur les gros ou que sur les amis.
En l'an 1994, soit 2061 années après, ne soyez pas étonné de constater que la Picardie et la Haute Normandie figurent toujours en tête du palmarès des contributions fiscales françaises ! .
Le Vermandois, battu, n'avait que deux issues : payer régulièrement la rançon et tirer profit du nouveau monde auquel il était brutalement intégré. L'Empire romain offrait des opportunités nouvelles que les artisans des forges, les potiers et les agriculteurs entrevirent vite. Aux moins clairvoyants, les administrateurs laissés par l'armée de César expliquèrent comment produire plus et mieux. Il était, en effet de tradition que Rome donnât à ses légionnaires fidèles, issus des quatre coins de l'univers, des terres à titre de pension. De nombreux vieux brisquards de la septième et de la onzième armée obtinrent donc des terres. Ce n'étaient pas des agriculteurs et ne le deviendront jamais, mais, instruits de la dureté des citoyens romains pour les immigrants sans fortune, de la pusillanimité des chefs, et des plaisirs de la campagne comparés aux joies du régiment, ils s'implanteront véritablement chez nous. Une dimension inconnue chez les Celtes et les Gaulois pénétrait notre région pour la bouleverser. Le légionnaire à la retraite comme l'administrateur comprirent vite que le sol du Vermandois rapportait non pas du trois ou quatre mesures de blé par setier mais du sept voire du huit. C'était beaucoup plus qu'ailleurs et, de surcroît, les filles étaient belles.
Les Romains conçurent ainsi cette notion de " panier " qui rassemblait l'actif, le passif et la situation nette de leur implantation en sol conquis. Le fiscus ( panier) devint de ce temps la mesure du prélèvement annuel sur le travail de l'agriculteur et l'incitation directe au rendement et à la productivité. Le fisc et la fiscalité, loin d'être un fléau moderne, ont leur place dès les premières pages de notre chronique et ne nous quitteront plus. Même le "fléau de Dieu" n'aura pas raison de lui, non plus que les cahiers des doléances de la Révolution. Comptable plus que conseil, pillard plus qu'ingénieur agronome, le Romain fit des agriculteurs de la région les plus productifs du monde et les plus imposés. Cette " valeur en terre", qui maintient sur notre humus les corbeaux plus fidèlement que sur tous les terroirs du monde, vient de ces temps lointains. Une pratique courante est de l'estimer par un "chapeau" lors des changements de propriétaire-exploitant. Les Romains la trouvaient naturelle et complémentaire de la rente, alors que les experts d'aujourd'hui se grattent encore la tête, sans doute moins bien faite que celles d'antan.. Lorsqu'en 52 avant JC, soit cinq années après l'arrivée des Romains, Vercingétorix interrogea les chefs de tribus du Vermandois sur leur ralliement à la coalition contre César, l'intégration des Romains était irréversible et nos hommes en armes ne figurèrent pas à Alésia. Notre région bénéficia de sa nouvelle position au coeur de l' Europe romaine du nord. Les villas, c'est à dire les grosses fermes se multiplièrent. Vermand abrita dans son oppidum et dans ses abords une garnison romaine chargée de protéger les frontières.La capitale de notre région vit le jour. Sur les collines de l'actuelle Saint-Quentin, avec les possibilités offertes par le réseau hydraulique, naquit AUGUSTA, une ville romaine nécessairement approvisionnée en eau courante. Nous ne rentrerons pas dans le débat de savoir si ce fut Vermand ou Saint -Quentin qui se dénomma Augusta ou Samarobrive, ni celui de savoir laquelle fut la ville dominante, tant il est certain que ces villes étaient centrales dans l'écheveau des voies romaines et que les pièces à l'effigie d'Auguste et des empereurs y furent retrouvés en quantités équivalentes. Rome régna pendant près de cinq cents ans, mêlant cet esprit de rigueur et d'universalisme à la pratique laborieuse des travaux du fer et des champs de nos parents. La Pax Romana rendait caduc le dispositif des buttes et pourtant la mémoire de ces édifices était si grande qu'elles furent assimilées aux tombeaux des vieux soldats qui vinrent profiter de leur retraite sous nos nuages .Le voile céleste qu' occupaient Rome, sa culture et ses dieux venait de se déchirer et la chrétienté commença par changer la datation du début des temps. Le calendrier de Jules fixa l'année à 365 jours, il ne restait plus qu'à modifier le rôle de l'homme sur terre. De Palestine à Saint -Quentin, la redistribution des croyances s'achemina en une traînée de poudre .




Le Village d’ Astérix mais en vrai)

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