VAUX-ANDIGNY ou en ARROUAISE est un bourg de l'ancien Cambrésis dont la dénomination ancienne, Territorium de Vallibus (1201) paraît signifier territoire des Vallées. C'est qu'en effet le pays est situé dans une sorte d'entonnoir formé par plusieurs collines à 60 km N de LAON et 45 km de VERVINS ; autrfois de l'Intendance d'Amiens, élection et baillage de GUISE; population en 1760: 2OO feux; aujourd'hui y compris ANDIGNY, 1814 habitants, adonnés à l'agriculture et au tissage de la laine. Le territoire offre une surface de 1557 hectares ,exploités en général par la grande culture.
Cette localité avait dès le XII siècle des seigneurs particuliers relevant du duché de GUISE.
C' étaient en 1170 :ANSELINE, chevalier de VAUX-ANDIGNY:
en 1201 : GILLES DE VAUX, qui eut pour successeur en 1246 un chevalier du nom de Renaud.
En 1352, Béatrix de Saint-Pol, dame de Nesle et de Chauny; donne par son testament,la terre de VAUX en Arrouaise à sa fille ainee, Vahaut de Flandre.
On trouve en 1475 la terre de VAUX-ANDIGNY aux mains de Jean d'Epinoy,écuyer, seigneur du duc de Guyenne. Marguerite de N., son épouse lui donne un fils, Pierre d'Epinoy qui se trouvait en possession de la seigneurerie vers 1480.
- AU XVI siècle, les seigneurs de Sons et Chatîllon l'étaient aussi Vaux en Arrouaise. Vers la fin du XVIIème siècle, N. de Stanage de Beauvillers étaient en possession de la terre de VAUX, qui en dernier lieu fut réuni au domaine de GU1SE.
Parmi les dépendances de Vaux, nous citerons:
ANDIGNY fermes et fief appartenant autrefols à l 'abbaye de Bohéries ( Vadencourt)et ressortissant à GUISE pour la justice. Ces fermes qui constitaient une commune séparée ont été réunies à VAUX par ordonnance royale de Juin 1819.
La dénomination ancienne d'ALDIGNESEIS(en 1110 )donne à croire qu' ANDIGNY vient d'aldinus, un nom d'homme répandu autrefois et qul a été illustré par une célèbre famille d'imprimeur au XVIème siècle, les Aldo de Venise.
REGNICOURT: autre hameau dont les qüatre fermes appartenaient également à l'abbé de Bohéries. Au XVème siècle, Regnicourt, encore un nom d'homme contracté avec celui de son domaine: CURTIS de RENEIRI..
ANGIN : ferme autrefois du baillage de Ribemont dont le nom ancien signifierait :étable à porcs. Ce terme serait passé de l'arabe dans notre latin du moyen-âge au temps des Croisades, peut-être dit Ducange..
BOIS MONSIEUR: souvenir des anciens seigneurs do VAUX-ANDIGNY.
LA HAYE MANERESSE: ferme isolée ; Haye partie de forêt: maneira , terme de basse latinité, habitation ou villa rustique, cense, d'où manoir: esse, exploitation de champ, pacage..
" Dans la nuit du II au 12 mai 1789, une bande d'émeut1ers qui, huit jours plus tôt, avait paru à Vénérolles et à Fesmy, et qui ne se composait pas de moins de quatre à cinq cents individ, envahit 1es fermes d' Andigny à Regnicourt de la paroisse de Vaux toute voisine. Elle se fit livrer du blé avec les exigences violentes et les menaces si bien connues de ce temps. Il y eut résistance. Elle fut inutile, mals dans la lutte, un émeutier, de BOHAIN fut mortellemcnt blessé par une balle partie de la ferme attaqué " . Puis la bande se dirigea sur le Blocus de Vénérolles.
Ces quelques bribes d'histoire locale sont extraites d'un ouvrage intitulé " Excursions topographiques, archéologiques et historiques sur le parcours du Chemin de Fer de BUS1GNY à HIRSON par L.M CATRIN. Institution.
Editeur: Librairie Ed. CATR1N. Imprimeur- Le NOUVion, Edition de 1880. On trouve dans cet ouvrage des notes semblables sur toutos los commnes situées sur ls parcours de la ligne de BUSIGNY à Hirson.
Aucun événement important ne semble avoir marqué l'histoire de la Commune de Vaux-Andigny au cours des derniers siècles .
En 1918, une importante partie de la Comnune fut détruite, le front allemand s'étant,stabilisé quelque temps en arrière du village malgré la poussée de l'armée britannique, vers la fin des hostilités.
Cette destruction explique le grand nombre d'habitations de construction récente qui donnent au village de VAUX un aspect accueillant.
La guerre de 1939/1945 a été marquée seulement par quelques escarmouches le 18 Mai 1940 lors de la poussée allemande . Une douzaine de soldats français ont trouvé une mort gloricuse sur le territoire de la Commune aux hameaux d'Andigny et de Regnicourt .
La journée du 10 Août 1944 fut marquéo par un combat entre miliciens et Résistants. ( assassinat par la milice du chef de groupe FFI, Lieutenant PO1Z0T. Meurtre du jeune THERON Robert, arrestations, déportation de Résistants à Buchenwald )
POPULATION: La population de la commune qui était de 1814 habitants en 1866 n'a cessé de décroitre régulièrement depuis pour atteindre 1515 habitants en 901 et 867 en 1946. C'est le sort de toutes les Communes rurales. L'ouverture d'établissements industriels semble devoir amener dans l'avenir une augmentation du chiffre de cette population. Cependant le manque de logements empèche la venue d'ouvriers de l'extérieur. Le nombre des naissances est en nette augmentation depuis quelques années. Influence des lois sur la natalité et l'aide à la famille.
La mortalité infantile a presque totalement disparu.
La population compte un pourcentage important de vieillards et plus particulièrement de vieilles veuves. 1/8ème de la population a plus ae 70 ans.
MENTALITE :Deux groupes dee population: les paysans ( terriens, propriétaires et fermiers) et les ouvriers. Rapports corrects. La population ouvrière locale a pourtant fui l'agriculture. Les plus grosses exploitations( fermes d'Andigny et de Regnicourt) (de 50 a 115 hectares) vont chercher leur main d'oeuvre à Mennevret( village distant d'elles de 2 k).
Il y a aussi dans ces fermes une douzaine de travailleurs de nationalité étrangère principalement des Polonais. Au 27 décembre 1949, la Commune comptait 50 ressortissants étrangers des deux sexes et de tous ages. La population terrienne est travailleuse, apte au gain comme partout. La population ouvrière est également travailleuse. On remarque chez beaucoup de jeunes ouvriers un néfaste esprit de prodigualité. Les jeunes ménages ouvriers semblent attirés par un "Luxe" qui n'est pas toujours en rapports avec leurs possibilités réelles. On vit trop au jour le jour. Ceci ne se rencontre pas chez les véritables " paysans ". On fait preuve ici d'un certain esprit d'indiscipline et d'indépendance . Cependant le calme règne dans la commune… Aucune passion, politique ou autre ne se manifeste jamais bien brutalement.. Moins qu'autrefois dit-on. Il y a une vingtaine d'années encore les luttes politiques étaient vives et les élections (surtout municipales) donnaient lieu à des campagnes acharnées que l'on ne voit plus...
COUTUMES: Rien de particulier à signaler ni dans le genre de vie, ni dans le costume, ni dans les habitudes en général. Il n'y a pas à proprement parler de coutumes locales. Comme partout la population ouvrière aime à se distraire ( bals..) Faut-il signaler les déguisements a l'occasion du Mardi-Gras ou de la MI-CAREME , auxquels prennent part non seulement des jeunes gens mais aussi des adultes et même des personnes d'un age plus avancé.