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Le pont perdu.
Les Voies navigables de France ont fait disparaître le pont qui enjambait le canal avant Fontaine-les-clercs. à la manière de " inconnu,j'tembrouille", sans en référer à personne . A l'instar des ponts de Jussy et Etreillers, un pont a donc disparu. Les multiples commissaires qui occupent nos écrans de télé tous les soirs n'arrivent pourtant pas à percer le mystère de ces crimes impunis. Merci de les aider si vous détenez des informations!.


PLAQUE JEAN GOGNY

Jean GOGNY, véritable résistant ou victime civile ?

Septembre 1944, les occupants Allemands sont en pleine retraite devant l’avancée des troupes alliées qui libèrent Saint Quentin le 3 septembre 1944.

L’aérodrome de Clastres est évacué ainsi que la plupart des cantonnements et entrepôts, dont ceux de Séraucourt et des villages environnants.

Monsieur Jean Gogny est instituteur et secrétaire de mairie ; avec sa famille il habite le logement de droite du bâtiment communal.

Le 2 septembre, vers 7 h 30, il se rend dans la cour de l’école. Là était construit un baraquement qui servait d’annexe et de magasin aux cuisines aménagées dans les classes et les préaux. Des gens commençaient à en piller les réserves. M. Gogny leur ordonna de cesser, par crainte des représailles possibles des occupants. Puis il redescendit vers son domicile, une boite de clous à la main et le coeur joyeux à l’idée de cette Libération si proche.

Des véhicules disparates, chargés de soldats, de matériel et de butin continuent à passer. Marie-Jeanne, sa fille, regarde la scène depuis la fenêtre du premier étage.

Passe alors une Peugeot 402 sur le toit de laquelle s’est juché un militaire armé d’un pistolet mitrailleur. Le conducteur interpelle M. Gogny qui s’approche sans méfiance. Et c’est le drame brutal et inattendu...

Une rafale. Jean Gogny s’écroule, criblé de balles.

Des gens accourus emportent son corps sans vie dans le logement communal, sous les yeux de sa femme et de ses trois enfants de 16, 15 et 14 ans.

L’après midi même, alors que Madame Gogny rédigeait courageusement l’acte de décès de son mari, d’autres avaient la joie d’acclamer les premiers libérateurs du village.

 

PLAQUE COMMEMORATIVE :

 

ICI EST MORT

POUR QUE VIVE LA FRANCE

COGNY JEAN

INSTITUTEUR

2 SEPTEMBRE 1944

 

OBSEQUES OFFICIELLES DE M. GOGNY

 

Séance du 3 septembre 1944

L’An mil neuf cent quarante quatre le trois septembre, à dix huit heures les membres du conseil municipal se sont réunis à la mairie sous la présidence de M. Voyeuxmaire.

La Séance étant ouverte Monsieur le Président expose que des obsèques officielles soient faites à Monsieur Gogny instituteur et secrétaire de la mairie.

Le conseil municipal de Seraucourt le Grand réuni au complet en séance solennelle décide de faire au frais de la commune des obsèques officielles à Monsieur GognyJean instituteur et secrétaire de la commune lâchement mitraillé sur la voie publique dans l’exercice de ses fonctions, le deux septembre à huit heures du matin par un soldat allemand.

Signatures des Conseillers Municipaux :

E Royer, Collier, Bourlette, Dusante, Warcoin, Dubreuil, Prêtre, Boulles , Pathaud, et deux autres signatures plus ou moins lisibles 



L'Eglise

L'Eglise, ville étape de la Via Francigena, qui a miraculeusement traversé l'enfer , contient un vitrail évocateur de Saint Louis, jugeant Enguerrand de Coucy ainsi qu'une stèle funéraire des 46 morts au champ d'honneur qui rappelle en arrière plan le donjon de Coucy !


La Première guerre mondiale