Moy de l'Aisne        

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        Crozat, Marquis de Moy                                                                       Suzanne Deutsch de la Meurthe Bienfaitrice du Village.



Moy-de-l'Aisne infos
Code Postal: 02200
Departement: Aisne (02)
Région: Picardie
Nombre d'Habitants: 1017
Densité de population: 162 Habitants par km²
 





Moy présente un superbe site que nous vous proposons de découvrir.





Suzanne Deutsch de la Meurthe Moÿ-de-l'Aisne
Suzanne Deutsch de la Meurthe (1892-1937) et la reconstruction de Moÿ-de-l'Aisne


Suzanne DEUTSCH de la Meurthe fut la généreuse bienfaitrice qui participa à la renaissance de Moÿ-de-l'Aisne. Tout débuta lors de sa rencontre avec un jeune soldat venant de Moÿ, Germain TESTART. Ce dernier fut hospitalisé à Biarritz en septembre 1914 alors que Melle DEUTSCH était infirmière bénévole. Elle adopta ce jeune soldat comme son filleul de guerre. Une fois la guerre terminée, Suzanne DEUTSCH est venue voir les parents de Germain TESTART qui étaient logés dans des baraquements Elle fut marquée par les décombres qui étaient les seules traces du village ayant existé.
Il s’ensuivit un grand nombre de réalisations :
-l'installation du service des eaux,
-la construction de 20 logements pour les familles nombreuses,
-la construction d’un centre d’hygiène et de bains douches,
-l'installation d’un terrain de sport et d’une salle de gymnastique,
-la construction de 16 logements au Chemin Guisois.
Suzanne DEUTSCH a également permis l’implantation d’une usine sur l’emplacement de l’ancien château. La Société Industrielle de Moÿ fut fondée le 1er février 1928 et elle entra en activité en juillet 1929. Depuis 1999, le collège porte le nom de la bienfaitrice de Moÿ.



Suzanne Deutsch de la Meurthe et l'aviation :
En 1927, après avoir contribué à la reconstruction de la ville de Moÿ-de-l'Aisne, Suzanne Deutsch de la Meurthe (1892-1937), la fille d'Henry, héritant de la passion de son père pour l'aviation, fonde l'Aéro-Club de l'Aisne et lui fait don de deux premiers avions. Puis, en 1931, elle crée une coupe de vitesse pour avions sur 1000 kilomètres qui sera courue jusqu'en 1937. Deux pilotes français, Georges Détré sur Potez-53 et Raymond Delmotte sur Caudron-362, enlevèrent successivement l'épreuve en 1933. Puis Hélène Boucher remporta la coupe en 1934 sur le Caudron Rafale, conçu par Marcel Riffart, à plus de 409 km/h.
En 1931, Suzanne lègue le château de Boulains à la fondation qui porte son nom pour faire de cette Maison des Ailes un lieu de repos et de convalescence pour les personnels de l'aéronautique française ; car cette conquête de l'air ne se faisait pas sans beaucoup de casse. Depuis 1994 le château abrite l'association l'Envol.
En 1932 elle encourage les premiers travaux du pionnier de l'aile delta, Nicolas Roland Payen. Son support constant de l'aéronautique lui vaudra le surnom de « Fée des Ailes ».


 Une colonne de militaires allemands passe près d'un char français abandonné: " le Glorieux " .

par une chaude journée de l'été 1940

 

Le char B1bis "GLORIEUX" a été perdu le 17 mai 1940 à Moÿ-de-l'Aisne . Il faisait partie de la 3e compagnie du 8e BCC et avait été chargé de bloquer le passage à la sortie de Moÿ-de-l'Aisne sur la "route des ponts".
Il a été détruit par une attaque d'avions et de blindés . Le char a brulé et explosé, et seul le chef de char, le sous-lieutenant Monnier, et le radio, le caporal-chef Desgranges, ont survécu. 


Gilbert de Chaunvigny de Blot
Comte et homme simple et courageux



Des personnalités hors du commun vivent parfois le plus tranquillement du monde dans les villages les plus reculés. Et un jour, après une longue vie extraordinaire, ils s'en vont sur la pointe des pieds.

Troyen d'origine, le comte Gilbert de Chauvigny de Blot était de ceux-là. À quelques jours de ses 100 ans - il était né le 8 octobre 1913 - Gilbert de Chauvigny de Blot a rendu son dernier soupir ce samedi 14 septembre dans son village de Ly-Fontaine où il vivait depuis une trentaine d'années. Et où il sera inhumé ce jeudi 19 septembre dans le caveau familial, après des obsèques religieuses en l'église de Moy-de-l'Aisne.

« Un homme humble »


Issu de la noblesse, Gilbert de Chauvigny de Blot était un homme « humble et empreint d'une profonde humanité », affirme le Saint-Quentinois Jacques Landouzy. Le marbrier et ancien combattant érudit a réalisé une énième stèle à Saint-Quentin, près du monument aux morts, à la gloire général De Lattre de Tassigny, chef de l'armée Rhin-et-Danube. Cette stèle a été dévoilée lors de la cérémonie de la libération de Saint-Quentin, le dimanche 1er septembre. Officier de la Légion d'honneur depuis le 29 juin dernier, Gilbert de Chauvigny de Blot figurait parmi les premiers invités, en tant qu'ancien officier de l'armée d'Afrique puis de la première armée française Rhin-et-Danube, pendant la Seconde Guerre mondiale. Affaibli, le comte n'avait pu se déplacer à Saint-Quentin. Et il disparaît avant l'inauguration de ce monument prévue en janvier prochain.

Le chirurgien capitaine Gilbert de Chauvigny de Blot de l'armée d'Afrique au sein de la 2e division d'infanterie marocaine, a effectué à toute la campagne d'Italie en 1943 et 1944. Il a notamment participé à la sanglante bataille de Monte Cassino, 
« opérant des soldats au feu sur les civières », rapporte Jacques Landouzy. Le 24 mars 1944 à Cerasola, il est atteint par un éclat d'obus, alors qu'il soignait un blessé. « Il s'est pansé lui-même, a refusé de se laisser évacué et a tenu à diriger personnellement sous le feu ennemi, l'installation d'un nouveau poste de secours », rapporte son chef de bataillon dans sa première citation. Il débarque ensuite en Provence en août 1944, avant la campagne de France et d'Allemagne. Du 30 janvier au 2 février 1945, de jour comme de nuit, le médecin capitaine au « sens aigu du devoir » et à « l'admirable dévouement » s'est occupé de près de 500 blessés dans le secteur de Thann (Haut-Rhin). Le chirurgien Gilbert de Chauvigny de Blot est titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec trois citations et de la Croix du combattant.

Frères des hommes


De retour dans le civil, Gilbert de Chauvigny de Blot effectue sa carrière de chirurgien à l'hôpital de Chauny, avant à la retraite, de rejoindre l'antenne chirurgicale humanitaire de « Frères des hommes ». Il exerce alors ses talents au Burkina-Faso et au Liban. En paix comme en guerre, sauver des vies a toujours guidé son existence. Par-dessus tout, il avait l'amour de l'Homme.